Ca se déploie.
Simon joue les allemands, j’ai pour ma part hérité des ricains. Ce sont ces derniers qui se déploient en premier sur 3 hex. Prudent, je groupe mes unités autour de quelques chefs et écarte mes élites sur le flan gauche avec l’idée d’aller très vite prendre des objectifs seconds. Erreur ! La première. Il y en aura d’autres, je vous rassure.
Simon, défenseur, se déploie à son tour et concentre ses forces dans le gros bâtiment-ferme au centre de la carte. Quelques MG légères ou lourdes sont également réparties autour. Notez, que les allemands ont également décidé de se positionner très haut sur la carte.
Coucou, on se voit !
Les deux factions sont donc à très peu de distance mais le bocage, les vergers, les bosquets vont très vite nous rappeler que le tir sera sans cesse contraint. Le grand arrosage d’été ne sera donc pas pour cette fois.
Je progresse avec le gros de mes troupes vers la ferme constituant à elle seule deux importants objectifs. A gros renfort de fumigène ma progression se déroule plutôt bien et j’arrive au contact. Sur la gauche, rien ne se passe. Les élites sous la coupe d’un officier jouent sans doute aux cartes.
Les allemands tirent lors de mes mouvements d’approche mais les américains tiennent bon. Une carte « Advance » accompagné d’une flopée « d’Ambush » me permet de prendre une dépendance, de faire les premières victimes et de capturer le 1er objectif. Perfect ! Sauf que…
Le défenseur défend.
Simon se réorganise et commence à s’enterrer. Le débusquer n’est vraiment pas une « sinécure » et le bataille s’enlise. Mais pas pour rigoler. Une vraie guerre de tranchée autour de cette ferme se met en place avec des unités américaines qui passent de « suppressed » à recover, puis de nouveau à « suppressed », etc, etc.
La ténacité des jeunes conscrits et wolksgrenadiers allemands va petit à petit payer. Les « time » s’enchainent, Simon engrange les PV et mon officier référentiel pour ce combat, avec un commandement à +2 trépasse. Aï ! Comment va-t-on bien pouvoir désormais faire pour donner des ordres à tous ces soldats engagés autour du bâtiment ?
La course folle du Caporal Hubbard.
Alors que Hubbard était en retrait du combat, le voilà appelé à venir exercer le commandement autour de la ferme. L’homme ne se défausse pas et entame une course folle en terrain dégagé, au milieu de la route, face à une « heavy MG » pour remonter vers le front et prendre ses responsabilités. Dans une séquence digne d’un film hollywoodien à la gloire des « pt’its gars qui s’battent en Europe », Hubbard réussit à rallier les troupes autour de la ferme et prend celles-ci sous son commandement. En passant, la MG allemande de l’autre côté de la route me posera désormais des problèmes tout au long de la partie.
Marquons une pose.
C’est en effet à ce moment que j’ai commis l’autre grosse erreur ! Oui parce que les petites on ne les compte pas, hein ?
Alors que les combats s’enlisaient de plus belle autour de la ferme et que je devais me contenter d’une seule carte « Advance » de toute la soirée….. carte du reste à ce moment là déjà jouée….. je n’ai pas assez mis la pression sur Simon sur le côté gauche avec mes élites. Trop d’attentisme tue la dynamique. Peut-être que les boy’s avaient oublié qu’ils étaient les attaquants ?
Wie sind verloren !
C’est une scène un peu cocasse qu’a vécu une unité allemande sur son flan gauche. Fortement diminuée et isolée derrière les lignes américaines, elle s’est alors logiquement dirigée vers mon bord de table pour se mettre à l’abri en sortant du plateau de jeu. Mais alors qu’elle n’avait plus qu’un hex à faire, des « rout » successifs lui ont fait faire une marche arrière historique. Complètement paniquée et perdue, elle a alors traversée quasiment toute la carte pour se faire annéantir de l’autre côté par un tri d’artillerie. Et hop ; 2 PV pour moi. Même Simon a rigolé.
Fin de partie.
Jouer la montre était la bonne tactique pour le défenseur. Je me suis tout de même décidé de faire quelque chose sur mon flan gauche avec mes élites. J’ai breaké une unité et pris un nouvel objectif ! Comme quoi, y’avait des trucs à réaliser quand même. Le problème c’est qu’il était bien trop tard. La « sudden death » a même été dépassée et malgré le nombre d’unités allemandes éliminées plus important, malgré deux objectifs ravis aux occupants, l’implacable loi des PV (points de victoire) a donné victorieux le camp dirigé de main de maître par Simon. Quelle résistance !
Allo, ici le Cpl Hubbard… mission non réussie, je répète, nous nous replions, la mission a échouée.
L’objectif n’a donc pas été atteint. Les unités allemandes bien que fortement amoindries étaient encore maitre du terrain et la percée envisagée par les stratèges américains ne pouvait se réaliser. Les boy’s sont repartis sans victoires mais ne sauraint en rester là.